DES SECRETS BIEN GARDÉS
Les forestiers
Bercé forêt Royale
Les forestiers à Bercé avant 1789
L’historique des polices forestières nous fait remonter le temps à l’an 497.
Période du Moyen-âge 1067 à 1097
- Bersay : Gervais II, seigneur de Château-du-Loir, dont la descendance sera la dynastie Plantagenet, délègue pour le domaine son forestier Foucher.
Il y est question aussi d’un dénommé Hardouin (1) Cléopas (Cleopas de Nouatre).
Un des témoins de cet acte était le forestier de l’époque qui s’appelait Gaubert (Gausbertus); le texte porte en effet : «Testcs sunt isti : Hubertus, ejusdem Cleopa filius, “ Gausbertus forestarius …”». (1)
1371 :
« un apellé Robert Macé, nostre sergent de nos forestz dou Chasteau dou Loir » (en vieux français) L’administration forestière aux 14ème et 15ème siècles
1375 :
La forêt était régie par Aubelet de Germaincourt maître et enquêteur des Eaux et forêts de la baronnie de Château-du-Loir, les forêts des apanages étant régies par le même service forestier que celles du domaine royal.
1492 :
Jehan de Tardes, maître des Eaux et forêts du Maine et capitaine de Château-du-Loir, administrait la forêt royale.
1613 :
Annibal Jacques de Longueval, seigneur de Sarton, capitaine de carabins, est maître des Eaux-&-Forêts.
1629 :
François Pavis, est segréier (segrayer) des eaux et forêts
1630 :
Adrien de Fromentières, écuyer, sieur de La Moynerie, conseiller du Roi, est maître particulier des Eaux et forêts de Château du Loir
Sur le terrain la police forestière est bien présente.
La plaque de baudrier
Décore le garde “au voeu de la loi” Le vœu de la loi : c’est le but poursuivi par celle-ci, le motif pour lequel elle a été adoptée. Voici pour illustrer ce propos des documents concernant spécifiquement la plaque de Baudrier, un des signes distinctifs du représentant de la loi en activité: le forestier. La seule vue de cette plaque faisait fuir braconniers et délinquants du massif.
Portée ostensiblement sur le baudrier en travers de la poitrine, elle assurait légitimité et pouvoir à son possesseur.
Des plaques de baudriers par R. GAGNEUX
Plaques de baudriers du 16ème au 18ème
25 mai 1667 :
Organisation forestière au 17ème siècle
Le personnel de la maîtrise de Château-du-Loir comprenait
un maître particulier ancien (Léger Bougars), propriétaire
par moitié de l'office triennal, un maître alternatif
(Hilarion de Fromentieres), aussi propriétaire par moitié,
un lieutenant (défunt Jacques Le Maçon), un procureur du roi
(François Massue), un garde-marteau (Jean Bougars), Mᵉ Léger
Seret (commis garde-marteau), Jean Fleury (arpenteur royal),
un greffier, un receveur-collecteur des amendes, un
huissier-audiencier, six sergents-gardes pour la forêt de
Bercé divisée en six triages, un garde pour le triage de
Bois-Corbon et un sergent-ségrayer pour le triage de Douvres.
1669
Plan de la forêt royale de Bercé
- Conférence de l’ordonnance de Louis XIV du mois d’août 1669, sur le fait des Eaux et forêts. (2)
Titre X (p.596 et 597) délits et malversations de René GAUDRON & Michel DUPRÉ
« Sur le rapport de trois Gardes de la forêt de Bercé dépendante de la maîtrise de Château-du-Loir: les nommés Christophe DOPTERRE, Claude RAGUIDEAU et Jean LEMÉE, sergents gardes de ladite forêt, en auraient fait les perquisitions pour en découvrir les auteurs, & ayant reconnu que c’était les nommés René GAUDRON & Michel DUPRÉ, ils en auraient fait leur rapport au sieur d’AVANCOURT (d’HARAUCOURT) maître particulier des Eaux et forêts de Château-du-Loir, lequel en aurait informé à la requête du procureur de sa majesté en ladite maîtrise, & décerné décret de prise de corps contre lesdits GAUDRON & DUPRÉ, le 23 juin dernier, duquel décret lesdits gardes ayant été chargés pour le mettre à exécution, & s’étant mis en état d’arrêter lesdits GAUDRON & DUPRÉ, ils en auraient été empêchés par une rébellion, & une force majeure ou ils auraient été excédés & maltraités de plusieurs coups, que les nommés GAUDRON & DUPRÉ avaient commis plusieurs délits et malversations dans ladite forêt, le maître particulier en informa à la requête du procureur du roi, et les décréta de prise de corps….. » « 30 juin, le Maître particulier a rendu un second décret de prise de corps contre GAUDRON & DUPRÉ plus une provision alimentaire de 100 livres, mais GAUDRON & DUPRÉ voulant se mettre à couvert de cette poursuite, ont postérieurement et par récrimination rendu plainte à l’assesseur criminel du Château-du-Loir des prétendus excès commis à leur égard par les gardes, lorsqu’ils voulurent exécuter le décret, sur laquelle ils auraient obtenu permission d’informer, & une provision alimentaire de cent livres le 7 juillet en suivant pour le paiement de laquelle lesdits DOPTERRE, RAGUIDEAU et LEMÉE, ont été emprisonnés dans les prisons de Château-du-Loir, et leurs meubles saisis & vendus… et fait défense aux dits GAUDRON & DUPRÉ de faire poursuite ailleurs que par devant le maitre particulier, sous peine de nullité et 500 livres d’amende, dépens et dommages et intérêts. » Signé, RANСHIN (3)
1675 :
Jacques François de Longueval, Vicomte d’Haraucourt, est Maître des Eaux & forêts.
1689 :
En Maine-Anjou-Touraine , il existe 9 maîtrises : à Tours, Amboise, Loches, Chinon, Baugé, Angers, Le Mans, Château-du-Loir et Mamers.
1682 – 1711 :
Me Joseph de Longueval d’Haraucourt, chevalier, seigneur de Brette,est maître particulier des Eaux et forêts de la maîtrise de Château du Loir.
1707- Me Pierre Habert, sieur de Vaulumier, lieutenant civil et criminel des Eaux et Forêts, à Château du Loir (Thoiré)
1707-1709 : Registre des jugements. Contestation au sujet de ventes de bois entre François Massue, procureur du Roi en la sénéchaussée de Château-du-Loir, et Louis Boulle, marchand de bois (f° 3); etc. (4)
1716 à 1750 :
Maitre Gervais Southier, « garde de forest de Bercé ». (Thoiré)
Vers 1732 :
M Charles Mathieu de Longueval d’Haraucourt, conseiller du Roi, chevalier, seigneur de Brette et Hautbois, est maître particulier des Eaux et forêts à Château du Loir.
Les sources fiscales enregistrent aussi comme gardes:
Ledru en 1730, garde à Marigné.
Hilarion Lepingleux des Buchetières (né 08-1683—décès 12-1759 à Jupilles) garde général.
Etienne Lepingleux né en 1734 à Beaumont Pied de Bœuf, décédé avant 1793, garde de la forêt de Bercé, Marchand.
Cazal en 1740 et 1750, garde à Marigné
De 1727 à 1740 : Le grand Maître Eynard de Ravanne visita plusieurs fois les landes résineuses à incorporer au domaine royal.
Vers 1750- M Guimier, est lieutenant des Eaux et Forêts de cette ville de Château du Loir.
1750 à 1760 :
Jean baptiste Lepingleux du Verger (né le 14-11-1714 et † le 06-04-1763 à la Garenne à Jupilles) est garde général. Il épousa le 19–02–1743 à Château-du-Loir : Marie Anne Boudet (née en 1719 et † le 3-04-1783).
Pierre Petit-Pin en 1760, garde à Marigné
1762 - 1770 :
Registre des jugements. Plainte du procureur du Roi contre Pierre Joubert, garde général de la maîtrise, pour mauvais exercice de ses fonctions (f° 3). (4)
François Lefebvre en 1760 et 1770, garde à Jupilles
Jacques Pottier en 1770, garde à Marigné
1768-1770. - Registre des jugements Anne Soteau, contre Pierre Vérité, garde-marteau en la maîtrise particulière des Eaux et Forêts de Château-du-Loir (f° 2)
1770 - Raymond Belgarde, est receveur des amendes en la maîtrise particulière des Eaux et forêts de Château-du-Loir.
1770 - 1790 :
Jacques Bouvier et François Lefebvre en 1780-1789, sont gardes à Jupilles.
Pierre Vérité, est garde-marteau en la maîtrise particulière des Eaux et Forêts de Château-du-Loir.
1773 — Registre des procédures criminelles. —
« Est comparu Jacques Fouquet de Puisieres, marchand de bois, demeurant à Salvert, paroisse de Pruillé-l’Éguillé, lequel nous a dit et déclaré qu’à la réquisition du sieur Pierre Vérité, garde-marteau de la maîtrise des Eaux et forêts de cette ville, il se serait rendu, le dix-sept du présent mois, en cette dite ville à l’effet de concilier et terminer une instance pendante en la sénéchaussée et siège royal de cette ville entre ledit sieur Vérité et le comparant, en laquelle dite instance messire de Longueval était sur le point d’intervenir. Le lendemain dix-huit, le comparant invita donc ledit sieur de Longueval de lui faire l’honneur de déjeuner le jour d’hier, et lui fit part du dessein dans lequel ledit sieur Vérité et lui étaient de s’arranger.
Ledit sieur de Longueval, ayant promis au comparant de se rendre à son invitation, ce dernier en prévint le sieur Vérité, lui rendit compte de l’entretien qu’il venait d’avoir, ce qui parut augmenter la joie et sensibilité dudit sieur Vérité, aussi le comparant et lui employèrent-ils le reste de la journée à se divertir, revenir à leur auberge, et, après avoir soupé, ils firent une partie avec le sieur Vitet jusqu’au lendemain matin cinq heures. Le sieur Vérité perdait alors environ cinq livres des six qu’il avait gagnées la veille au dit comparant; cependant il ne put s’empêcher de lui marquer son mécontentement de ce qu’il se retirait de si bonne heure; aussi ledit sieur Vérité continua-t-il de jouer avec ledit sieur Vitet auquel il dit mille choses désobligeantes dudit comparant, à la vérité en son absence. Sur les neuf heures du matin, ledit sieur de Longueval s’est rendu à l’invitation du comparant, qui a eu la satisfaction de voir son projet réussir, car les parties en se quittant promirent de s’en rapporter à la décision de leurs conseils et d’en passer par leurs avis. Après les vêpres, lesdits sieurs Vérité, Vitet et le comparant, se rendirent au billard de la veuve Lemoine et y firent plusieurs parties, pendant lesquelles ledit sieur Vérité ne cessa de parler de croc, de sot et de coquin, et tint autres pareils propos non moins insultants, que ledit sieur Vitet et le comparant, qui jouaient contre ledit sieur Vérité et le sieur Leconte, ne devaient pas assurément prendre pour eux.
Cependant, à la dernière partie, ledit sieur Vitet ne put s’empêcher de demander audit sieur Vérité si c’était à lui qu’il parlait; lui ayant dit que non: c’est donc à moi, repartit le comparant. Oui, répondit le sieur Vérité. Alors le comparant lui observa qu’il avait tort, qu’il ne lui disait rien, et qu’il ne serait pas assez sot pour répondre à ses insultes.
Le jeu fini, ledit sieur Vérité fit différents signes au comparant pour l’engager de sortir, mais il n’y fit pas d’attention. Ledit sieur Vérité s’approcha alors du dit comparant, lui marcha sur le pied à différentes reprises, mais il ne fut pas encore plus satisfait, raison pour laquelle il se porta à des excès vis-à-vis le dit comparant auquel il donna plusieurs coups de pied dans le devant des jambes, en lui disant d’un air furieux: partons-nous, partons-nous, partons-nous.
Le comparant lui dit alors: “Je sais ce que vous me voulez, mais je ne veux me venger de vos insultes et voies de fait que par les voies de la justice”. Le sieur Vérité sortit donc du billard très en colère, et arrivé à son auberge, il tint même encore des discours injurieux contre l’honneur et la réputation dudit comparant…»
1783 :
Jean Baptiste Lepingleux du Verger (né le 29-10-1744 à Jupilles, garde général décédé à son domicile de la “La Garenne”, paroisse de Jupilles (1799). Il épousa le 23-01-1769 à Chemillé-sur-Dême : Marie Anne Lhomme (née en 1745 et décédée le 9 mars (?) à Jupilles). On y retrouve certaines richesses matérielles et peu d’armes : " … un sabre avec son fourreau et son ceinturon, deux pistolets ». Les gardes et gardes généraux figurent aussi dans les rôles de taille." (5)
1785-1788 :
Gabriel Jamin, est procureur du roi en la maîtrise particulière des Eaux et forêts de Château-du-Loir. Registre des jugements. Messire Henri de Charbon, seigneur de Charigny et autres lieux, demeurant à sa terre de Charigny en Anjou, contre Gabriel Jamin, procureur du Roi en la maîtrise particulière des Eaux et forêts de Château-du-Loir (f° 5, v°). (5)
Décembre 1788 : Louis Pierre Vérité conseiller du Roy et son garde-marteau sont à la maîtrise des E&F de Château du Loir. Dans le même temps, René Vérité fut garde marteau à cette même maîtrise.
Jean-Baptiste Lepingleux du Verger, garde de la forêt de Bercé, messire Joseph-François de Longueval d’Haraucourt, chevalier de Saint-Louis, et dame Agathe de Monty (des Mouties), sa femme, demandeurs en retrait lignager (droit à reprendre un héritage), contre Jean Riolon (f° 8, v°). (5)
Réorganisation de l’administration forestière du 17ème au 18ème siècle
Bercé forêt Nationale
La conservation générale des forêts
1790 :
Elle est créée le 29 septembre et devient autonome le 16 janvier 1801 avec la nomination d’un directeur général. Les maîtrises n’existent plus.
Vers cette date, Guchery Henri, René, né à Château-du-Loir en 1763 était maître particulier des Eaux et forêts et demeurait à Chateau-du-Loir. Il est compagnon de l’union des sentiments, à Baugé en 1788. « Henri Guchery, président en l’élection de Château-du-Loir, y demeurant paroisse Saint-Martin » M. Guchery, lieutenant particulier de la sénéchaussée, siège au présidial de la Flèche.
Jacques Barrier et François Jousselet, en 1789 sont gardes à Jupilles
1791 - 1799 :
Plaques de baudriers de 1799 à 1814
Le 13 mars, la municipalité de Marigné établit un certificat de bonne conduite à Jacques Courcitté afin que celui-ci puisse devenir garde de la “forest de Bercé”
1793, Marin Goutard, (6) vainqueur de la Bastille, ci-devant garde de la forêt de Bercé au triage et paroisse de Saint-Vincent-du-Lorouër, enrôlé comme volontaire, réclame néanmoins le tiers de ses appointements de garde.
1795, le 14 février mention est faite du garde particulier de la forêt nationale de Bercé : A. Tonin (Le Lorouër)
Foubert arriva à Château-du-Loir pour y exercer les fonctions d’agent national de la forêt de Bercé.
1799 : Citoyen Royer, garde marteau, Pucelle (greffier)
Située sur Chahaignes, cette maison avait été entre les mains de la famille Lepingleux pendant 48 ans (1770-1818). Un membre de la famille Lepingleux, le sieur Jean Baptiste Lepingleux du Verger fut garde général des forêts pendant la tourmente révolutionnaire et chargé de la forêt de Bercé.
Un ancien huissier de Rémalard (Orne) nommé Foubert arriva à Château-du-Loir pour y exercer les fonctions d’agent national de la forêt de Bercé. Il se disait avoir été persécuté pour services rendus à M. de Gonlault en le cachant, dans son grenier. Il voulût s’affermir dans son poste en marquant sa prise de fonction par un coup vigoureux. Il entreprit de poursuivre les dilapidations de la forêt. On lit ce qui suit dans une lettre du citoyen Clairian, agent national de Mont-sur-Loir à ce citoyen Foubert : « Château-du-Loir 30 Floréal an VII de la République (19 mai 1799) Le citoyen Lepingleux du Verger, garde général depuis plus de 25 ans, patriote probe et estimé, conservateur zélé de la propriété nationale, n’avait pu, dans le cours des deux dernières années, prévenir des dilapidations assez considérables; Voila un prétexte plausible. Il faut perdre le citoyen Lepingleux; Il a réprimé et prévenu grand nombre de délits, conséquemment il a des ennemis; accusons-le, calomnions, calomnions, réveillons ses ennemis (auriez-vous dit !) ; … Vous avez calomnié, vous avez intenté un procès criminel, auquel, pour être bon, il ne manque que d’être dirigé sur les auteurs des délits; Vous avez cherché des dénonciations, vous en avez dicté vous-même dans les auberges de Château-du-Loir, oui, dicté ; Vous avez fait renfermer des pères de famille, dénoncés par vos agents, et ces pères de famille étaient innocents et malgré vous, ils sont en liberté; D’autres pour tromper votre vengeance, se sont dérobés à l’œil du jour : Bellanger, de Mayet, citoyen d’une probité éprouvée n’a pu supporter vos coups, il a succombé. J’ai vu l’infortuné Lepingleux, renfermé par vos soins dans le séjour des criminels. Je l’ai vu presque mourant, on n’en impose pas sur les bords du tombeau. Voila ce qu’il m’a dit: “Créé garde général de la forêt de Bercé, je trouvai, en entrant en exercice cette belle propriété livrée à tous les genres de dilapidation; Ma surveillance seule a pu réprimer les abus; et la forêt, propriété lors caduque et délabrée s’est totalement rétablie. Toutes les administrations qui, avant et pendant le cours de la Révolution, se sont succédées m’ont employé et toutes m’ont honorablement distingué; Toutes ont rendu justice a ma probité. Toutes ont connu mon zèle et en ont parlé avec éloge…Est-elle donc si vive, si active, La surveillance établie depuis ma proscription? La République est-elle mieux servie depuis ma révocation et l’exercice du citoyen Foubert ? Eh bien citoyen, dans le seul triage de Chahaignes il a été impunément enlevé 408 chênes tous vifs, tous de superbe espérance… et dont quelques-uns uns étaient propres à merrains… Dans le triage du Lorouër, des hêtres parmi lesquels on en comptait de 5 à 6 pieds de circonférence (1,80 m environ) des chênes de même grosseur ont disparu au nombre de plus de 250. Pour faciliter ces expéditions le Citoyen Foubert avait eu la précaution de suspendre, quelques jours auparavant, un garde particulier, actif et vigilant, sous prétexte d’aristocratie. On m’a impliqué dans un procès criminel, parce que, quoique vieux serviteur perclus, abîmé de goutte et de rhumatismes provenant de mes courses, on me croyait encore assez de force pour porter un œil sévère sur la dilapidation et ses auteurs. Ce Foubert était un jour à Pruillé chez le citoyen Royer, garde-marteau, qu’il dénonça depuis. Il avait soif, on lui donna à boire. Il avait faim, on lui donna du pain et de la bonne chère. Il n’avait pas où loger, on lui prêta un appartement. Il n’avait pas d’argent et il avait la barbe longue, il manda le citoyen Julien Leroy barbier du village qui le rasa et pour prix de sa dextérité il obtint de Foubert un chêne de la forêt. Voilà l’honnête homme qu’était Foubert”.» (7)
L’armement des personnels forestiers
Suite à plusieurs incidents voir accidents ayant entrainés la mort, les forestiers sont dotés d’un armement pour assurer leur sécurité.
C’est le conservateur Louis Lavauden qui fait la 1ère communication sur les armes des gardes et des officiers forestiers dans « recherches rétrospectives sur les insignes et les marques distinctives…en 1927 ».
Une étude collective a été publiée lors du 2ème colloque par " Histrafor " (la section Histoire de l’APAS-ONF) dans les dossiers forestiers de l’ONF en 2013.
Voici rassemblés par Jean Claude CHAUSSE, Richard BACCHETTA et Patrick BERTHELOT trois documents :
L’armement des Eaux et Forêts – partie 1
L’armement des Eaux et Forêts – partie 2
Plaques de baudriers de 1814 à 1827
1820 :
Dans la 11ème conservation en Sarthe, au Mans, M. Doazan est inspecteur. En 1839 il est chargé de l’ouverture du chemin de grande communication la Flèche – Saint – Calais.
En 1831 : Louis Joseph Mariage est garde général à Jupilles.
Plaques de baudriers de 1827 à 1848
Dès 1833 :
La conservation migre à Alençon (devenant la 8ème conservation). En 1838 : Buirette de Verriere est sous-inspecteur des forêts. De 1834 à 1935 la conservation reste à Alençon (15ème) puis reviendra au Mans.
En 1842 :
Venant de l’Eure, le garde général Charles Gilloire de Lepinais installe son bureau à Château-du-Loir (8). Il est chargé de la rédaction du procès verbal de délimitation de la forêt, l’arpenteur Isidore Wautot s’activant à en décrire le périmètre. Il devient inspecteur au Mans le 27 janvier 1863.
Plaques de baudriers de 1848 à 1945
Le métier de forestier traditionnel est détourné de 1850 à 1910. L’énorme chantier des routes à Bercé, prime sur la sylviculture. Il faut rattraper le retard sur la modernité de certains autre massifs.
Nombre de cantonniers et gardes-cantonniers sont délégués à la mise en forme des routes forestières. Les carrières tournent à plein régime.
Les conservateurs de la république de 1870 à 1940
Quelques inspections eurent lieu en Sarthe :
Inspection Lorentz 1879
Service de M. Guerrier, inspecteur des forêts au Mans (Sarthe, Mayenne), 10 août 1879. Service de M. Ruillé, sous-inspecteur au Mans (Sarthe), 10 août 1879.
Tournées de 1883 - Inspections de Monsieur Mangin.
Service de M. Guerrier, inspecteur au Mans (Sarthe et Mayenne), 9 août 1883. Service de M. Boulongne, inspecteur adjoint à Ecommoy (Sarthe), 9 août 1883. Forêts de l’inspection du Mans : Perseigne et Bercé (Sarthe), 15 mars 1884.
En 1934, l’administration forestière se modernise petit à petit.
Plaques de baudriers de 1945 à nos jours
Tableau des officiers en poste
Pages en rapport avec ce sujet
Bibliographie :
(1) Cartulaire de Château-du-Loir
(2) L’ordonnance des Eaux et forêts d’aout 1669 établit l’arpent forestier de 100 perches et 22 pieds chacune. Contenance de la forêt à cette époque : 6435 arpents. Réf: travaux de Joël Picard. Almanach national de France: l’an neuvième (1800-1801) de la République Française une et indivisible.
(3) Extrait du registre du conseil d’état fait au conseil d’état du roi, tenu à Versailles le 15 Août 1687. 1712. (Orthographié en français nouveau)
(4) Inventaire sommaire des archives départementales de la Sarthe antérieures à 1790 série B.
(5) Archives LEPINGLEUX (par Jean Philippe LAURENT) minute notariale, Jupilles, BRETON Pierre, 8 fructidor an 7, ADS, 4E 193/7.
(6) Minutes des arrêtés du directoire des 21 janvier-31 mars 1793. ADS
(7) Archives Bruno Clapier (Chahaignes) sur la Chenardière.
(8) Correspondance d’affaires, quittances, inventaire du mobilier d’une maison à Louviers (Eure), etc. provenant de M. GILLOIRE DE LEPINAIS, inspecteur des Eaux et forêts dans cette région (1846- 1853).