DES SECRETS BIEN GARDÉS
Chêne Potel
Louis Amédée Raoul Potel est né le 16 décembre 1862 à La Rochelle (Charentes Maritimes)
Garde général stagiaire à 24 ans, il est le fils de Pierre Antoine Ernest, inspecteur général des Ponts et Chaussées et d’Endoxie Marie Sophie Pigalle.
Services militaires :
Chef de bataillon d’infanterie (Service spéciaux du territoire) Sous lieutenant de réserve le 19 septembre 1887.
Il se marie avec Madeleine Caroline Dumas en 1888. Lieutenant de réserve 19 septembre 1889. Avec Madeleine, ils auront 3 enfants.
Au décès de son épouse en 1891, il se remarie en 1894 avec Mathilde Marguerite Jeanne Bigot avec laquelle il aura 4 enfants. A l’armée il est capitaine en 1895. Chef de bataillon le 9 février 1905 Services dans l’active : 3ans 11mois 17 jours Services dans la réserve : 36 ans 3mois 17 jours
Inspecteur principal des Eaux et forêts
M. Potel (Louis-Amédée-Raoul), inspecteur des eaux et forets de 1ère classe à Neutchâteau-Sud (Vosges), est appelé le 23 mai 1919 en la même qualité, au Mans (Sarthe), en remplacement de M. Allaire, qui a été admis à faire valoir ses droits à la retraite.
Il habitera successivement au 41 puis au 123 de l’avenue Bollée au Mans.
Il a été promu chevalier de la légion d’Honneur en novembre 1924.
Il sera nommé chevalier du mérite Agricole.
Cessation de fonction : 1929 (pour retraite)
Potel fait partie de ceux qui laissent une œuvre forestière durable par leur travail dans les commissions de cantonnement ou d’aménagement. Il participe aussi à alimenter l’historique de la forêt de Bercé.
Traitement en futaie par tire et aire
Fidèle aux traditions forestières, préférant l’observation à l’expérimentation, représentant le meilleur de l’ancienne école, il est le continuateur des anciens maîtres, qu’on ne doit ni rejeter, ni oublier, même si leurs méthodes sont en partie dépassées.
Retraite de Mr. L’inspecteur Potel
En cessant mes fonctions à l’ inspection du Mans où j’avais pris le service
le 23 mai 1919 j’emporte dans la retraite et je garderai un excellent
souvenir du personnel et des forêts de cette belle inspection qui depuis
1925 a été agrandie de plus de 4000 hectares par l’acquisition de
nouveaux massifs (Sillé, Pezé, Petite Charnie) et ou je laisse
quelques autres traces de mon passage, par la révision d’aménagement
de Bellebranche en 1921, de Saint-Mars de Locquenay en 1923,
de Bercé de 1924 à 1929 ainsi que par certaines améliorations
visibles pour tous au moins à Bercé (éclaircies, gemmage,
travaux de la Fontaine de la Coudre et de la route André Hallays.
Je remercie de nouveau le personnel du dévouement avec lequel
il a répondu à mon appel en m’aidant à m’acquitter jusqu’au
bout d’une tâche de plus en plus lourde.
Je fais mes adieux à tous, y compris les nouveaux venus,
en leur adressant mes meilleurs souhaits pour les années à venir.
Je désire que la présente note soit transcrite sur les livrets
journaliers de tous les préposés.
Le Mans le 14 décembre 1929
Le Conservateur honoraire des Eaux et Forêts
Signé : Potel
Dans le même temps, Monsieur Ducellier, inspecteur principal des Eaux et forêts au Mans préviens le personnel qu’il a pris son service aujourd’hui.
Services civils : 36ans 3 mois 17 jours Total des Services : 40 ans 3 mois 4 jours
Il décèdera le 22 avril 1937 au Mans, à l’âge de 74 ans.
Nécrologie du conservateur Potel
Potel est l’auteur de diverses publications sur l’histoire de la forêt de Bercé, il fut localement un précurseur dans le domaine de l’aménagement touristique des forêts alors préconisé par l’État.
Le chêne Potel (parcelle 226) :
C’est l’un des plus discrets de la futaie des clos, certains visiteurs ne l’aperçoivent même pas, tant c’est ici… la forêt qui cache l’arbre.
Déjà en 1960 les forestiers écossais d’Édimbourg étaient venus s’extasier en kilt devant lui. Depuis, ceinturé de blanc, il est suivi par les anglais pour ses glandées.
Baptisé, par les forestiers en l’honneur de leur inspecteur des forêts (auteur du premier historique de Bercé), il trône fièrement au dessus du fossé de l’enclos médiéval qui l’accueille.
Ses dimensions sont imposantes et possède une belle écorce.
Hauteur sous houppier : 28m – hauteur totale : 45m
Circonférence en :
-
1957 : 2,69 m
-
2001 : 3,15 m
-
2006 : 3,19 m
Souvenez-vous dans l’onglet consacré à l’ancien chêne Boppe (2) Le médecin légiste qui s’était penché au chevet de l’arbre déjà très intoxiqué… c’était … Potel. La photo ci-dessous prise par l’inspecteur montre d’ailleurs un crochetage sensé détasser le sol au pied de l’ancien chêne Boppe. De même après une autre de ses publications en 1924 dans la Revue des Eaux et Forêts sur l’âge probable des Clos qu’il estimait à 450 ans, il fera à l’issue de l’exploitation de l’arbre, un sincère mea-culpa de ces faits dans le journal de la Société d’agriculture en février 1935. Le comptage des cernes en présence de l’inspecteur Viney se révéla être de 260 à 1m30 de hauteur.
Autres articles concernant les officiers forestiers :
Chêne Roulleau de la Roussière
Inauguration de l’ancien chêne Boppe
Enquête sur la mort du chêne Boppe
Autres articles concernant les chênes remarquables:
Chêne Roulleau de la Roussière
Inauguration de l’ancien chêne Boppe
Enquête sur la mort du chêne Boppe
Bibliographie :
La vie et la mort en forêt de Bersay, et Le chêne Boppe, (Bulletin de la Société d’Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, T. LIV, p. 48 et 301) Revue des Eaux et Forêts 1937 page 562 à 565.